rubicond

(Date à préciser) Du latin rubicundus.

rubicond \ʁy.bi.kɔ̃\ masculin

1. Très rouge de peau, principalement concernant le visage.
   • Il a voulu monter plus haut que l’échelle, disait-on à ceux qui plaignaient l’ex-garde-chasse, le chanoine rubicond à qui sa femme faisait son café au lait le matin, comme on l’a vu dans le récit des événements antérieurs. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre douzième)
   • Un caporal infirmier, face rubiconde et réjouie, un peu goguenarde, l’assistait. — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
   • Un soldat trapu, avec des cils blancs dans sa figure rubiconde coupée d’une balafre, apparut sur le seuil . — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 247 de l’édition de 1921)
   • Pour faire cesser ce chagrin, son père adoptif lui donnait un biscuit trempé dans du péquet, le genièvre local. Comme l'enfant fut sevré avec un hareng saur, il vécut toute son existence tenaillé par une soif inextinguible, dont l’étanchement explique un appendice nasal proéminent et rubicond. — (Bernard Marlière, « Tchantchès (Liège, vers 1860 », dans Anthologie de l'humour belge: Du Prince de Ligne à Philippe Geluck, Éditions Jourdan, 2014)

• livide
• rougeaud

rubicond \ʁy.bi.kɔ̃\ masculin (pour une femme, on dit : rubiconde)

1. Personne qui a le visage rouge.
   • — Que fait César ?
     — Il affranchit le rubicond. — (Extrait de la bande dessinée Astérix - Astérix en Hispanie (jeu de mot avec la locution franchir le Rubicon))

• La prononciation \ʁy.bi.kɔ̃\ rime avec les mots qui finissent en \kɔ̃\.
• \ʁy.bi.kɔ̃\
• Nancy (France) : écouter « rubicond  »

• Rubicon