rudoyer \ʁy.dwa.je\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Peu d’enfants furent plus battus que son fils. Le gamin ne cédait pas, malgré les coups. Sa mère, quand elle tâchait de s’interposer, était rudoyée comme lui.— (Gustave Flaubert, L’Éducation sentimentale, part. 1, chap. 2, Librairie Charpentier, 1891, p. 16)
Les maîtres rudoyaient les domestiques, et ceux-ci frappaient les animaux.— (Gustave Flaubert, Madame Bovary, Michel Lévy frères, Paris, 1857)
Les chiens que leurs maîtres rudoient mordent la main de leurs maîtres.— (Jean Giraudoux, Intermezzo, 1933, acte I, scène 4)
Il crut qu’il en aurait raison en rudoyant un corps d’officiers enclin à mépriser le soldat — et l’officier de réserve, — à ne faire fond que sur l’armée de caserne, lié, quoi qu'on pût dire, à l’idée de l'armée de métier.— (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
En recevant cette espèce de gourmade en paroles, l’étonnement du jeune homme cessa, car il reconnut alors son Mentor femelle dont la tendresse le surprenait toujours, tant il avait l’habitude d’être rudoyé.— (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)