s’aveulir \s‿a.vø.liʁ\ pronominal 2e groupe (voir la conjugaison)
Dès lors, s’aveulissant de plus en plus, abandonnée à sa tristesse, elle n’eut pas d’autre but de vie que le spasme journalier, chaque soir espéré pour récompense de longues heures mauvaises ; puis elle s’ingénia fatalement à le répéter, elle recourut à toutes les manœuvres vicieuses, et toujours absorbée en la présence illusoire de l’amant, s’abrutit par d’inassouvissantes jouissances...— (Henri Nizet, Suggestions..., page 133. Tresse & Stock éditeurs, 1891.)
S’aveulir, s’avilir dans les plus bas motifs du bonheur égoïste est une méthode dont les pantins de la politique et de la philosophie ont fait, quoi qu’on dise, une corruption.— (J.-H. Rosny jeune, Sépulcres blanchis, page 81. Éditions Calmann-Lévy, 1913.)
Ah ! que ces gens-là s’avilissent et s’aveulissent à leur guise, qu’ils traînent, pendant vingt-cinq ou trente ans, leur vie de brutes raffinées dans les bas-fonds de la noce, mais qu’ils laissent le mariage aux jeunes gens, à ceux qui peuvent regarder une fiancée sans honte et lui offrir, à défaut d’un passé intact, un amour jeune, ardent et sain...— (Guy Chantepleure, Le baiser au clair de lune, page 127. Éditions Calmann-Lévy, 1947.)
Au contact de Simone, de sa beauté, de ses habitudes dispendieuses, de son goût, il comprit qu’il touchait à la félicité, se sentit peu à peu s’aveulir, prendre en grippe les disciplines, les étroitesses, les difficultés de son métier.— (Ludovic Massé, Simon Roquère, page 24. Éditions L’Amitié par le livre, 1969.)
Comme ces pères lâches qui trouvent plus facile de satisfaire tous les caprices de leurs enfants que de leur opposer fermement des valeurs fortes, l'Église ne cessait de s’aveulir. Elle s’égarait en tentant de se réinventer pour se soumettre aux diktats d’une civilisation à la dérive.— (Dan Brown (traduction de Daniel Roche), Da Vinci Code, chapitre 34. Éditions Jean-Claude Lattès, 2004.)
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