sainte-n’y-touche \sɛ̃t.ni.tuʃ\ féminin
Voyez-vous la couturière qui fait la sainte n'y touche... elle qui est toujours fourrée chez le Vicaire et qui ne parle que de ses principes... tes principes... on y croit assez pour ne pas s'étouffer...— (MM. Brunswick & Barthélémy, « Le Prix de Vertu », scène 3, dans Le Magasin théâtral: choix de pièces nouvelles, jouées sur les théâtres de Paris, Paris : chez Marchant, 1834, volume 1)
Oh! mais je la connais... (A part.) Quelle découverte! il y a trois mois, c’est cela, lors qu’elle est allée chercher sa filleule... voyez-vous la sainte n’y touche ! (Haut) Et vous veniez pour la voir ?— (Pierre Tournemine, La Servante du Curé, tableau-vaudeville en un acte, scène 10, Paris : chez Marchant & chez Barba, 1834, page 16)
Monsieur de la Baudraye n'a pas six mille livres de rentes, et avec son petit air de sainte n'y-touche, la belle madame de la Baudraye est pleine d'ambition ; Sancerre lui déplaît, elle rêve des grandeurs parisiennes .— (Honoré de Balzac, La Grande Bretèche, 1831, dans Scènes de la Vie de Province, 2e série, Paris : chez Charpentier, 1850, page 264)
Le caprice prend quelquefois à ces créatures de faire souche d’honnêtes gens et de s’asseoir aux assemblées parmi les prudes femmes, l’œil baissé sur la modestie, avec un air de Sainte N’y touche.— (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
Comme il avait, avec ses prédilections pour la pornographie, assez d'esprit, il ne demanda plus la parole (oh ! cela est réglé : chacun chante à son tour) que pour dire les romances plus molles, les plus sucrées, avec un air de sainte-n'y-touche du plus amusant effet ; puis, quand il avait fini : – Vous êtes content de moi, hein, patron ?— (Henry Leyret, En plein faubourg : mœurs ouvrières, Paris : chez Charpentier, 1895)