Invariable |
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samsâra \sam.sa.ʁa\ |
samsâra \sam.sa.ʁa\ masculin
Cet enchevêtrement de sens et d’illusions que je nomme « labyrinthe », l’Inde, depuis toujours, lui donne le nom de « samsâra », qui est le labyrinthe des renaissances. Nul paradis, ici, nulle eschatologie. On ne renaît que pour souffrir, et mourir à nouveau.— (André Comte-Sponville, Traité du désespoir et de la béatitude, Presses Universitaires de France, 2011, chapitre 5)
Ainsi, pour les courants du Grand Véhicule, puisque tout est vacuité, il n’existe pas de différence fondamentale entre le samsâra et le nirvâna. Le nirvâna est, en effet, le samsâra évacué ; et le samsâra, le nirvâna occulté par le voile des apparences.— (Quentin Ludwig, Le grand livre du bouddhisme, Éditions Eyrolles, 2012, page 244)
La souffrance du samsâra conclut les quatre pensées. Nous avons d’abord reconnu la préciosité de la vie humaine. Nous nous sommes ensuite concentrés sur ce qui l’intensifie le plus : l’impermanence.— (Yongey Mingyour Rinpotché, De la confusion à la clarté, 2016)
La traversée de ce bardo conduit au dharma, à la vérité, mais elle est encore reçue en termes de samsâra, (l’existence phénoménale).— (Jacques Henri Prévost, Incarnatus, volume 2 : Bien nombreux les chemins, chez l’auteur, s.d., page 65)
C’est aussi le début de la voie bouddhique menant hors du cycle d’un devenir incessant, de naissance en renaissance, ou samsâra.— (Claude B. Levenson, Le bouddhisme, « Que sais-je ? » no 468, Presses Universitaires de France, 2004, 3e édition, 2010)
Sur les terres de l’actuel Bihar, dans les régions de Patna et de Gaya, le Magadha des VIe-Ve siècles avant l’ère courante est partie prenante dans cette effervescence intellectuelle autour d’une question fondamentale – quelle est la cause enchaînant les êtres vivants au samsâra ? – alors que le système des castes est désormais bien établi et que d’aucuns commencent à le contester.— (Claude B. Levenson, Le bouddhisme, « Que sais-je ? » no 468, Presses Universitaires de France, 2004, 3e édition, 2010)
Le fonds commun, c’est l’évidence de la continuité indéracinable de la vie, assurée par le samsâra, la roue sans fin des renaissances et l’inépuisable sédimentation du bien et du mal sous forme du karman, qui commande la nature et la qualité des renouveaux.— (Pierre Chaunu, Nouvelle clio - numéro 26, partie 1, 1969, page 375)
D’un côté, le cercle peut symboliser le caractère insatisfaisant de la vie, l’éternel retour des mêmes situations lorsqu’on se soumet au lien de la nature : dans l’hindouisme, le samsâra, le courant des formes conditionnées, de la génération et de la destruction incessantes, a été parfois présenté comme un cercle.— (Julius Evola, L’Arc et la Massue, 1968)
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