sans queue ni tête \sɑ̃ kø ni tɛt\
Le sabbat sans queue ni tête que les hommes menaient sur terre pouvait intriguer des spécialistes : il n’était pas digne d’occuper le philosophe.— (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 322)
Quand j’ai relu mes quelques paragraphes vingt minutes plus tard, ils reflétaient bien mon état d’esprit : un véritable bazar sans queue ni tête.— (Violet Fontaine, Journal de Los Angeles, 2011)
Son supérieur direct — une espèce de m’as-tu-vu arrogant, obsédé par les dernières lubies en matière de management et par le jargon creux qui allait avec — avait pondu une série d’instructions sans queue ni tête qui avaient eu pour conséquence fortuite de priver Lilian de toute responsabilité.— (David Graeber, traduit par Élise Roy, Bullshit jobs, Les liens qui libèrent, 2018, ISBN 979-10-209-0633-5)
Tel livre brûlé, telle pièce interdite, tel mot rayé du vocabulaire pour être remplacé par un néologisme sans queue ni tête.— (Richard Martineau, Woke: la résistance s’organise, Le Journal de Québec, 18 octobre 2021)