saucissonneur

(1953) Dérivé de saucissonner, avec le suffixe -eur.

saucissonneur \so.si.sɔ.nœʁ\ masculin

1. Celui qui saucissonne, qui mange du saucisson.
   • Son confesseur l’a vivement réprimandé et l’a traité de saucissonneur du vendredi saint. — (Jean-Pierre Escande, Mémoires de l'enfant B., Arléa, 1991)
2. (Par extension) Celui qui pique-nique, pique-niqueur.
   • Elle devait le dimanche, se trouver envahie de saucissonneurs, mais à cette heure de la semaine, pas un rat s’pointait. — (Albert Simonin, Une balle dans le canon, Série noire, Gallimard, 1958, page 223)
   • Saisi, l'œil fixé à travers les carreaux sur la basse Marne d'été aux berges surchargées de saucissonneurs à bouteille, de filles vautrées parmi les papiers gras, je ne trouvais rien à dire. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 251)
3. (Sens figuré) Celui qui saucissonne les gens, qui les ligote comme du saucisson.
   • Armé d’un couteau, il dévalisait les pavillons bourgeois après en avoir ligoté les habitants, allant parfois jusqu’à mimer des scènes de viol... De Maisons-Laffitte au Vésinet, de Versailles au Chesnay, le « saucissonneur des beaux quartiers », ainsi que le surnommaient les journalistes, avait terrorisé une dizaine de villes pendant deux ans. — (Matthieu Jung, Principe de précaution, Éditions Stock, 2009)

• « saucissonneur », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage