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L'expression, qui est attestée en 1790 (mais pas avant), est d’origine incertaine. Plusieurs hypothèses ont été avancées :
La plus probable est qu'elle est née durant la Révolution française et qu'elle aurait été utilisée dans les milieux des sans-culottes pour se moquer soit de la durée présupposée du règne de Louis XVI (40 ans : le choix du chiffre 40 a sans doute été influencé par sa symbolique religieuse : 40 jours dans le désert, les 40 jours et nuits de Noé, etc.) soit de l'utopie lointaine (en 2440) décrite dans un roman d’anticipation populaire à l'époque intitulé L’an 2440, rêve s’il en fut jamais (Louis-Sébastien Mercier) qui décrivait un monde idyllique, une société pleine de bonté, de sagesse et d’égalité d’un futur bien trop lointain pour les révolutionnaires. Les arguments en faveur de cette origine sont la date des premiers documents attestant l'emploi de l'expression, le recours au mot foutre, très utilisé dans les milieux révolutionnaires les plus radicaux et les premières utilisations connues (y compris postérieures à la Révolution) qui visent à dévaloriser les attributs de la noblesse.
Une autre hypothèse a suggéré que l’expression aurait été utilisée par les royalistes français, qui se riaient de l’an quarante de la république qui ne viendrait jamais… Cette hypothèse ne peut être retenue, car la date de la première attestation est antérieure à la création du calendrier républicain.
Dans un ouvrage de 1868, Petites ignorances de la conversation, Charles Rozan explique qu'il s'agit de l'an 1040. L'expression remonterait en effet au XIe siècle où l'on redoutait la fin du monde en croyant que Jésus avait assigné à ce dernier une durée de mille ans après sa Résurrection. L'événement ne s'étant pas produit, cette crainte disparut peu à peu, d'où l'expression. Mais aucune source n'atteste cette origine ancienne.
Il pourrait s’agir en fait d’une déformation d’« Alcoran », mot qui apparaît vers le XIVe siècle pour désigner le livre sacré des musulmans (Coran). C'est ce qu'affirme la Grammaire historique de la langue française de Nyrop & Kristoffer[1]. D’ailleurs, l’existence d’une expression proche pourrait confirmer cette hypothèse : « ne pas s’y entendre plus qu’à l’Alcoran ».
Le site Langue française (langue-fr.net) a fait un tri précieux[2].
C’est un livre épais (712 pages), inventoriant en 2000 photos et autant de notules un univers dont on se fout comme de l’an quarante.— (Édouard Launet, « Le mobilier national », dans Libération, 2003-06-26 . Consulté le 2023-03-29)
Si les bonheurs d’ici-bas m’étaient tous défendus, je m’en foutais comme de l’an quarante, je franchissais les barrières, je chaussais les bottes de sept lieues — (Alain Mabanckou, Mes amours d’antan, dans Courrier international, 17 mai 2011)
et s’il me tient tant à cœur et si j’attribue tant d’importance à ce qu’il soit bien réussi, c’est parce que c’est toi qui le fais. Si ce n’était pas je m’en foutrais comme de l’an quarante. Mais il se peut que de me voir ainsi un peu tendu et concentré tu en prends peut-être l’impression que je suis contrarié et pas content de toi.— (Jean Dubuffet, Lettres à J.B.: 1946-1985, Hermann, 1991, page 165)