sergent-major

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Étymologie

(Siècle à préciser) De sergent et major.

Nom commun

Singulier Pluriel
sergent-major sergents-majors
\sɛʁ.ʒɑ̃.ma.ʒɔʁ\

sergent-major \sɛʁ.ʒɑ̃.ma.ʒɔʁ\ masculin

  1. Grade militaire.
    • Beaucoup de sergents-majors qui pourraient passer sous-lieutenants répondent au général inspecteur : « Mon général, j’aurais pu travailler et apprendre pour être officier. Mais j’ai réfléchi qu’il faudrait attendre dix ans, que ma famille est pauvre et ne pourrait m’aider. J’ai mieux aimé, dans mes moments libres, apprendre la tenue des livres. Après mes sept ans, j’entrerai chez un négociant. » — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
    • — Il y a, dit-il, quatre mois que je n’ai entendu une parole intelligente. Moi-même j’ai concentré depuis quatre mois toutes les facultés de mon esprit à me concilier mon caporal et mon sergent-major par des largesses mesurées. C’est la seule partie de l’art militaire que je sois parvenu à posséder parfaitement. — (Anatole France, Le Mannequin d’osier, Calmann Lévy, 1897)
    • Nous nous apercevons soudain que nous ignorons tous notre place au combat. Toutes les théories sortent du sac des fourriers, des sergents-majors. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
    • Mais Berbillat Jean-Philippe prétendait à remporter les lauriers de sa classe, à se voir offrir, pour les vacances de Noël, le grade de sergent-major ou de sergent-fourrier, grade tout théorique, quoique concrétisé par les galons ad hoc, et quand même capable d’intimider l’entourage et les profanes. — (Yves Gibeau, Allons z’enfants, 1952)
  2. (Désuet) Type de plume métallique qui permettait une écriture très fine.
    • Un sous-main de buvard vierge, une règle en bois d’ébène, un, deux, quatre, six crayons, taillés au canif et de couleurs variées ; plumes de ronde et de bâtarde, plumes sergent-major, plumes à dessin pas plus grosses qu’une penne de merle — (Sidonie-Gabrielle Colette, Le Képi, Fayard, 1943 ; réédition Le Livre de Poche, 1968, page 117)
    • Le stylo à bille, c’était le cheval de Troie gros des quatre cavaliers de l’Apocalypse, une sorte de Babel terminal où s’anéantiraient la langue et le monde. Car la langue était de l’ordre de la Création, c’est-à-dire du divin. Le sort de l’humanité tenait en équilibre sur la pointe d’une plume Sergent-major. — (Jean Rouaud, Les Champs d’honneur, Les Éditions de Minuit, 1990)
    • Pour ce qui est de la plume elle-même, nous préférions aller d’essai en essai parmi ses innombrables variétés. Jusqu’au jour où le porte-plume réservoir à pompe fut introduit dans les mœurs scolaires pour les égayer d’époustouflants désastres, je n’ai jamais pu me décider entre la Sergent-Major, la Demi-molle, la Tête-de-Mort et la Baïonnette. — (Jacques Perret, Enfantillages, 2009)

Notes

Au XIXe siècle, le sergent-major est, dans une compagnie, le quatrième plus gradé dans l’ordre hiérarchique, après le capitaine, le lieutenant et le sous-lieutenant et le plus gradé des sous-officiers.

Traductions

Hyperonymes

Voir aussi