Singulier | Pluriel |
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sergent de ville | sergents de ville |
\sɛʁ.ʒɑ̃ də vil\ |
sergent de ville \sɛʁ.ʒɑ̃ də vil\ masculin
Le sergent de ville lisait lentement, personne ne soufflait mot ; la vieille, qui ne comprenait pas le français, écoutait comme les autres. On aurait entendu voler une mouche.— (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
Quelques sergents de ville se promenaient lentement devant les portes.— (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
On est comme ça dans le peuple de Paris, c’est le sergent de ville qui porte la peine de tout. On s’habitue à les haïr, les pauvres diables, à les regarder comme des chiens. Les ministres font des bêtises, c’est aux sergents de ville qu’on les fait payer, et quand une fois il arrive une bonne révolution, les ministres s’en vont à Versailles, et les sergents de ville dans le canal…— (Alphonse Daudet, Les trois sommations, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, 1974, page 171)
Ces enfants ont pour parents des camelots, des marchands des quatre-saisons, des ambulants, continuellement pourchassés et saisis par la police ! Les enfants ont, de naissance, ils ont par habitude, ils ont dans le sang, dans l’estomac, l’effroi du sergent de ville ; ils savent des exemples terrifiants de désastres causés par les « agents ».— (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
Soudain, un homme parut à un angle de la place. C’était un sergent de ville, le sergent de ville d’Ambert, le gardien de la paix d’Ambert.— (Jules Romains, Les Copains, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 105)