Singulier | Pluriel |
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signe de la croix | signes de la croix |
\Prononciation ?\ |
signe de la croix masculin
— « Diable ! » s’écrie le voyageur en boutonnant sa redingote : mais il se rassure un peu, et sourit même en remarquant une jeune Andalouse, sa compagne de voyage, qui baise dévotement son pouce en soupirant : « Jésus, Jésus ! » (On sait que ceux qui baisent leur pouce après avoir fait le signe de la croix ne manquent pas de s’en trouver bien.)— (Prosper Mérimée, Lettres d’Espagne, 1832, rééd. Éditions Complexe, 1989, pages 83-84)
Cependant, voyant à quel étrange ennemi il avait affaire, il comprit qu’il n’aurait pas trop pour se défendre des armes spirituelles et temporelles, en conséquence, avant de tirer son épée, il fit le signe de la croix.— (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
La maréchale, avant de s’asseoir, fit le signe de la croix, et dit le Benedicite à haute voix : tout le monde y répondit en faisant le signe entier, ou sur la poitrine seulement. Cet usage s’est conservé en France dans beaucoup de familles jusqu’à la Révolution de 1789 ; quelques-unes l’ont encore, mais plus en province qu’à Paris, et non sans quelque embarras et quelque phrase préliminaire sur le bon temps, accompagnés d’un sourire d’excuse, quand il se présente un étranger : car il est trop vrai que le bien a aussi sa rougeur.— (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
Je sens l’odeur de l’encens et ma main se lève pour le signe de la croix, comme me l’a appris Annouchka : le pouce, l’index, le médius réunis touchent le front, la poitrine, l’épaule droite, l’épaule gauche… Au nom du Père, et du Fils et du saint-Esprit.— (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 248)