Singulier | Pluriel |
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socage | socages |
\sɔ.kaʒ\ |
socage \sɔ.kaʒ\ masculin
Littleton aussi définit le socage une tenure relevant du seigneur sous un service certain, au lieu de tous les autres services ; en sorte que ce n’est pas un service de chevalerie. Aussi nous dit-il ensuite que tout ce qui n’est pas tenure en chevalerie est tenure en socage ; à peu près comme Finch, qui définit le socage une tenure dont le service n’est pas militaire. Le service doit donc est certain, pour que la tenure soit en socage ; par exemple, par foi jurée et 20 s. de redevance ; par foi et hommage et 20 s. de redevance ; ou par foi et hommage seulement ; ou par foi jurée, et certain service manuel, comme de labourer la terre du seigneur pendant trois jours; ou par foi jurée seulement, sans être obligé à aucun autre service. Toutes ces tenure sont en 'socage.— (William Blackstone, Commentaires sur les lois anglaises, Volume 5, page 431, 1822)
Le feu chevalier Blackſtone diſtingue deux eſpèces de ſocage ; le libre ſocage, où les ſervices ſont tout-à-la-fois certains & honorables, & le vilain ſocage, où les ſervices, quoique certains, ſont d’une nature baſſe & aviliſante. Les termes de la Ley en diſtinguent trois eſpèces ; le ſocage en franche tenure, où le tenancier doit pour tout ſervice la féauté, & une rente annuelle ; le ſocage d’ancienne tenure, dont les devoirs ſont déterminés ſuivant l’ancienne coutume du manoir, à laquelle les tenanciers peuvent toujours ramener leur ſeigneur, en vertu du bref Monſtraverunt, lorſqu’il demande des droits exceſſifs ; enfin, le ſocage en baſſe tenure, où quoique les tenanciers poſſèdent par ancien domaine, ils ne peuvent pas alléguer l’ancienne coutume du manoir, ni obtenir le bref Monſtraverunt.— (Encyclopédie méthodique, Tome septième, Jurisprudence, page 608, 1787)