stipendié

Du verbe stipendier dont c’est le participe passé.

stipendié

1. (Péjoratif) Qui reçoit une solde pour agir.
   • Gouvernant ceux qui sont censés gouverner, régentant l'opinion par leur presse stipendiée, les capitaines d'industrie, les profiteurs, les bourgeois qu'ils se sont associés, tous ceux qui marchent dans leur sillage, loups ou chacals qui reviennent des champs de bataille les crocs humides de sang, sont les maîtres de l'Europe. — (Joseph Caillaux; Où va la France? Où va l'Europe?, 1922)
   • Cette histoire m’a amusé, en même temps qu’elle m’a paru significative : indépendamment les uns des autres et sans nulle démarche de notre part, nous avons accédé tous les trois à la condition de parasites de l’État, à l’insigne posture de clochards stipendiés. — (Cioran, lettre à Armel Guerne, 12 novembre 1965)
   • Devant les attaques contre le Québec, devant les procès en racisme, en xénophobie, les perroquets stipendiés qui y participent répètent en boucle : ce n’est qu’un détail, un dérapage, une déclaration hasardeuse. — (Mathieu Bock-Côté, Les anti-Québécois au front, Le Journal de Montréal, 14 septembre 2021)

stipendié \sti.pɑ̃.dje\ masculin (pour une femme, on dit : stipendiée)

1. Celui qui est à la solde et agit pour le compte d'un autre ou d'une organisation.
   • Et, avec un rire hideux, ces deux stipendiés de la mort posèrent leur sac dans l'angle, près de l'ancien autel à ma gauche devant moi. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
   • Formules creuses! narguent les rétrogrades et leurs stipendiés. — (Joseph Caillaux; Où va la France? Où va l'Europe? ,1922)

stipendié \sti.pɑ̃.dje\

1. Participe passé masculin singulier du verbe stipendier.

• La prononciation \sti.pɑ̃.dje\ rime avec les mots qui finissent en \je\.
• \sti.pɑ̃.dje\
• France (Vosges) : écouter « stipendié  »

• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (stipendié), mais l’article a pu être modifié depuis.