Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin | stoïcien \stɔ.i.sjɛ̃\ |
stoïciens \stɔ.i.sjɛ̃\ |
Féminin | stoïcienne \stɔ.i.sjɛn\ |
stoïciennes \stɔ.i.sjɛn\ |
stoïcien \stɔ.i.sjɛ̃\
Fils d’esclave et esclave lui-même, Épictète a été l’élève du philosophe stoïcien Musonius Rufus. Un jour que son propriétaire, Épaphrodite, lui écrasait la jambe dans un appareil de torture, Épictète lui aurait dit : « Tu vas la casser ». La fracture survint et Épictète se contenta d’ajouter sur un ton égal : « Je te l’avais bien dit ».— (Philippe Ségur) Référence nécessaire
Certains l’attribuent à l’empereur Marc-Aurèle qui, lorsqu’il n’était pas occupé à diriger Rome ou à se faire tuer par son fils dans le film Gladiateur, était aussi un philosophe stoïcien célébré.— (Claude Villeneuve, Occupons-nous de ce qu’on peut contrôler, Le Journal de Québec, 9 janvier 2021)
Tubero était un adepte de la doctrine stoïcienne. Il agit conformément à ses principe, fit les choses simplement Mal lui en prit : il lui en coûta sa préture.— (Gustave Bloch, La République romaine, Flammarion, 1913)
Converti jeune au christianisme, Bardesane, philosophe syriaque de la fin du IIe siècle Il apprenait à ses disciples, à la manière socratique, une philosophie stoïcienne axée sur le problème du destin. Il soutenait que l’homme jouit d’un libre arbitre et qu’il se doit d’échapper à la puissance des astres.— (Résumé de « Bardesane d’Édesse, philosophe stoïcien » de Javier Teixidor, 2003)
Singulier | Pluriel |
---|---|
stoïcien | stoïciens |
\stɔ.i.sjɛ̃\ |
stoïcien \stɔ.i.sjɛ̃\ masculin (pour une femme, on dit : stoïcienne)
Que les stoïciens jouissent tant qu’ils voudront de leur sage imaginaire; qu’ils l’aiment tout à leur guise, ils n’ont point à craindre de rivaux; mais qu’il aillent habiter avec lui la république de Platon, le royaume des Idées, ou les jardins de Tantale.— (Érasme, Éloge de la folie, 1509, traduction de Thibault de Laveaux, 1780)
la douleur, disent les stoïciens, est affaire de consentement à celle-ci. Il suffit de ne pas la vouloir pour qu'elle ne soit pas.— (Michel Onfray, Anima, Albin Michel, 2023, page 137)
Le texte exact de Platon est : « Dans l'ordre des vertus, la sagesse est la première; la tempérance vient ensuite; le courage occupe la dernière place. » Platon entend ici par courage (…) l'aptitude de l'homme à affronter la mort. Il semble bien qu'il n'eût pas davantage donné le premier rang au courage en tant que force d'âme, en tant que raidissement contre le malheur, comme le feront les stoïciens ; .— (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, édition revue & augmentée, Grasset, 1946, page 205, note 1)
On s’aperçoit que les épicuriens était d'une grande culture ; ils n'étaient absolument pas les rustres que les stoïciens aimaient à décrire, ces fameux « pourceaux d’Épicure » comme on a dit pour les discréditer.— (Iegor Gran, Entretien avec Daniel Delattre, papyrologue : « Avec la technologie, on a l'impression de comprimer le temps », dans Charlie hebdo no 1240 du 27 avril 2016, page 15)
Nous comprenons au passage le contresens qui est souvent fait au sujet des stoïciens : ils nous invitent à devenir stoïques, « forts », non en nous détournant de notre peine, en l’ignorant dans une souveraine impassibilité, mais au contraire en y consentant, en l’accueillant jusqu’à nous y habituer, en comprenant donc qu’elle fait partie de l’ordre des choses.— (Charles Pépin, Vivre avec son passé, éditions Allary, 2023)
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