Singulier | Pluriel |
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sujette | sujettes |
\sy.ʒɛt\ |
sujette \sy.ʒɛt\ féminin (pour un homme, on dit : sujet)
La société conjugale n’est réellement complète que si les deux êtres dont elle se compose sont tellement unis entre eux par toutes leurs facultés, qu’ils ne forment qu’un seul être, qu’une seule âme, qu’une seule personne, et, comme dit l’Écriture, une seule chair. Or, cette union n’est point possible avec le droit absolu de commander d’un côté, avec le devoir absolu d’obéir de l'autre, entre un maître et une servante, ou, si l’on aime mieux parler ainsi, entre un souverain et une sujette.— (Adolphe Franck, « Des principes philosophiques du droit pénal », dans la Revue contemporaine, tome 29 (2e série), Paris, 1862, page 24)
Elle se garde bien de se dire la sujette de son mari, elle se dit sa conjointe, sa compagne. Si la femme était la sujette de son mari, elle serait au rang des enfants dans la famille, tandis qu’elle est au rang du mari, sinon avec égalité, du moins avec parité : .— (Eugène Roquette, De la Monarchie et de la république, Paris : chez Téqui & à la Librairie des Appentis-catholiques, 1875, page 223)
Les Cinq-Nations n’avaient jamais cessé de répéter à l'un comme à l’autre parti que la terre où elles étaient leur appartenait, et qu’elles n’entendaient pas être les sujettes de celui-ci plus que les sujettes de celui-là.— (Frédéric Lacroix, « Possessions anglaises de l’Amérique du Nord, Canada, Nouveau Brunswick, Nouvelle Écosse, Acadie », dans la collection L’Univers ou histoire et description de tous les peuples, de leurs religions, mœurs, coutumes, etc., Paris : chez Didot frères, 1849, page 102)
Il régnait, il s’appuyait en maître puissant et aimé, sur cette sujette élue entre toutes, si orgueilleuse d’avoir été choisie, si ravie de donner à son roi le sang réparateur de sa jeunesse.— (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VIII)
Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin | sujet \sy.ʒɛ\ |
sujets \sy.ʒɛ\ |
Féminin | sujette \sy.ʒɛt\ |
sujettes \sy.ʒɛt\ |
sujette \sy.ʒɛt\
J’ai grand-peur, confie-t-il un jour à des familiers, que cette dame débauchée ne la fasse devenir sujette au vin et aux femmes, et ne la mette sur les dents avant de me la rendre.— (Éric Le Nabour, La porteuse d'ombre: Madame de Maintenon et le Roi-Soleil, Éditions Tallandier, 1999, page 85)