supputable

(1842)^[1] Dérivé de supputer, avec le suffixe -able.

supputable \sy.py.tabl\ masculin et féminin identiques

1. Que l’on peut supputer, calculer ou évaluer.
   • Alors, se situant dans les conditions requises, il ramassa sa douleur d’absence, ses petites images si nombreuses, douces et cruelles, de Corysande vêtue et nue, et l’invoqua mentalement avec des mots les plus expressifs qu’il put trouver, pendant un temps indéfini, supputable à deux heures environ. — (Léon Daudet, Un amour de Rabelais, Ernest Flammarion, Paris, 1933, page 244)
   • Toujours émacié, maigre et pauvre de sang, toujours exprimant une faim insatiable, les nerfs élimés avant usage et menaçant de se rompre sans la suite animale qu’ils avaient l’air d’implorer, et qui les apaiserait dans la commotion ordinaire d’une étreinte, le voilà enfin mon personnage selon la chair, quoique d’une nationalité encore difficilement supputable. — (Phạm Văn Kỳ, Des femmes assises çà et là, Gallimard, Paris, 1964, page 113)
   • L’individu organise mentalement cet espace et y définit des zones où peuvent se passer divers phénomènes : la zone intime, touchable sans déplacement de corps, la zone sécurisante ou d’évolution libre, la zone supputable pour laquelle les informations reçues du système visuel ne peuvent être directement vérifiées. — (Jean-Jacques Damelincourt & al., Éclairage d'intérieur et ambiances visuelles, Lavoisier, 2010, page 112)

• « supputable », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage