supramoral \sy.pʁa.mɔ.ʁal\
Le mystère est aussi, et sûrement plus fondamentalement, supramoral. La plupart des critiques superficielles du phénomène religieux n'y voient qu'une volonté de perfection morale, mais c'est manquer l'essentiel de la chose. Le sacré, dans tout son mystère et sa spécificité, doit être compris hors de la raison et de la moralité..— (Jérémie McEwen, La joie de penser, Boréal, 2024, page 78)
Mais il est impossible que l’usage d’un art politique supramoral, c’est-à-dire radicalement immoral, n’entraîne pas à la longue un affaiblissement et une dégénérescence des valeurs morales et des convictions morales dans la vie humaine commune, une progressive désintégration du fonds héréditaire de structures et de moeurs stables qui sont liées à ces convictions, et finalement une progressive corruption de la matière morale et sociale elle-même sur laquelle opère cette politique supramorale.— (La Nouvelle Relève, vol. III, no 2, janvier-février, 1944, page 73 → lire en ligne)
→ voir supra, supra-, moral et morale