Singulier | Pluriel |
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syndérèse | syndérèses |
\sɛ̃.de.ʁɛz\ |
syndérèse \sɛ̃.de.ʁɛz\ féminin
C'est ce que l'on nomme « syndérèse » en théologie, soit la capacité de reconnaître le bien de manière infaillible. Thomas d'Aquin la décrit comme une faculté de raison et d'intelligence qui permet le remords de conscience. Au plus profond de nous, quelque chose sait si nous avons mal agi ou si nous avons causé un tort par exemple. Cette capacité de l'homme démontre sa pureté, le lieu de son union à Dieu ou quelque chose de plus grand que lui en lui.— (Christine Michaud et Thomas De Koninck, Le Petit Prince est toujours vivant, Gallimard/Édito, 2020, pages 147-148)
Lucifer se complait toujours dans sa faute, mais il a horreur de la peine qu'il subit. Tout ce qu'il délibère et tout ce qu'il fait est mal ; il n'a aucune vertu. La cause de son obstination est double : son endurcissement dans le mal et la punition de sa faute par Dieu. Il n'a pas de puissance sensible naturelle. La syndérèse lui reste.— (Théol. cath., tome 4)
Sait que c'est qu'hypostase avecque syndérèse.— (Régnier, Sat. XIII)
D'où vient que la conscience aveugle et corrompue ne l'emporte jamais tellement sur la saine conscience, que celle-ci, quoique d'une voix faible, ne réclame encore contre le mal que nous faisons, et qu'au moins par des doutes affligeants et par des syndérèses importunes elle n'empêche la prescription de l'erreur qui nous fait agir ?— (Bourdalou, Carême, t. I)
Il s'élève aussi bien dans le fond de mon coeur— (Regnard, le Légataire, IV, 7)
Certain remords cuisant, certaine syndérèse,
Qui furieusement sur l'estomac me pèse.