Invariable |
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télémark \te.le.maʁk\ |
télémark \te.le.maʁk\ masculin
Les Norvégiens, qui sont passés maîtres dans tous les exercices du ski, sont capables d’exécuter deux sortes d’arrêts immédiats ; on comprend l’utilité de cette pratique qui permet un arrêt sur place en cas d’obstacle imprévu. Suivant la manière de les exécuter et leur origine, on désigne ces arrêts sous les noms respectifs de « Télémark » et « Christiania ». À proprement parler, ce sont des virages brusques ; ils ont pour but, l’un et l’autre, de transposer les skis de la position en ligne droite à la position transversale qui s’oppose le plus complètement à la translation en avant. Dans l’un et l’autre de ces virages, un ski travaille extérieurement et l’autre intérieurement ; la différence consiste en ce que dans l’arrêt dit « Télémark », le poids du corps est porté en entier sur le ski extérieur, tandis que dans l’arrêt dit « Christiania », le poids du corps est porté sur le ski intérieur.— (Le Livre des Sports athlétiques et des jeux de plein air, Pierre Roger & Cie, Paris, 1910)
On s’arrête de préférence par un Télémark dans la neige profonde et par un Christiania sur la neige glacée.— (Ministère de la guerre, Instruction sur l’emploi du ski, Paris, 1922)
Oublié durant des décennies, pratiqué par de rares inconditionnels en Scandinavie ou en Amérique du Nord, l’élégant télémark a retrouvé une nouvelle jeunesse aux États-Unis il y a vingt ans où il a été remis au goût du jour par des partisans d’un ski naturel.— (Jean-Jacques Fournel, « L’Élégant Style télémark sur la bonne pente », Journal La Croix, 1er février 2016, page 21)