Singulier | Pluriel |
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tête-portrait | têtes-portraits |
\tɛt.pɔʁ.tʁɛ\ |
tête-portrait \tɛt.pɔʁ.tʁɛ\ féminin
À côté des portraits en pied du Princeps et des membres de sa famille exposés dans les espaces publics des cités de l’Empire, qui déclinaient un petit nombre de types iconographiques stéréotypés relevant des sphères civile, religieuse ou militaire (togati, statues cuirassées, statues équestres notamment) et proposaient une vision actualisée des dispositifs familiaux et dynastiques, une catégorie spécifique est constituée par les images que l’on peut qualifier de manière générique d’héroïsantes ou divinisantes, qui associent une tête-portrait à un corps idéal (on les appellera aujourd’hui plus volontiers « théomorphes » car le terme ne préjuge pas du sens qu’il convient de leur donner) ; elles ont récemment davantage retenu l’attention des chercheurs, de M. Bergmann à A. Alexandridis.— (Valérie Huet et Emmannuelle Rosso, Le corps de l’empereur romain et de ses doubles divins, in Le corps des souverains dans les mondes hellénistique et romain, ouvrage collectif sous la direction d’Anne Gangloff et Gilles Gorre, 2022, page 193)
Parlons d’abord des têtes-portraits, ce que les spécialistes appellent "portraits romains".— (Milagros Navarro Caballero, Perfectissima Femina : Femmes de l’élite dans l’Hispanie romaine, 2023, page 48)
L’on a dû fréquemment se tromper sur l’analogie que l’on a cru trouver entre telle ou telle statue connue et le fragment plus ou moins considérable que l’on voulait compléter ; plus d’une fois, de simples mortels, dont les têtes-portraits n’existaient plus, auront reçu de nous les honneurs de l’apothéose, et, élevés au rang des dieux, ils ont accru notre Panthéon statuaire.— (Frédéric de Clarac, Musée de sculpture antique et moderne, 1841, page XXXII)