Singulier | Pluriel |
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techno-féodalisme | techno-féodalismes |
\tɛk.nɔ.fe.o.da.lism\ |
techno-féodalisme \tɛk.nɔ.fe.o.da.lism\ masculin
Lorsque le monde devient plus rude, les entreprises s’adaptent en devenant elles-mêmes plus coriaces, par nécessité. Cette attitude de type « protégeons les nôtres en priorité » est parfois appelée techno-féodalisme. Comme le féodalisme, c’est une réaction à un environnement chaotique, une promesse de service et de loyauté arrachée aux travailleurs en échange d’une garantie de soutien et de protection de la part des firmes.— (Loyd Blankenship (1990) cité et traduit par Cédric Durand dans Techno-féodalisme. Critique de l'économie numérique, Éditions La Découverte, 2020)
Mais, là où un optimisme techno-capitaliste promettait une cure de jouvence, le cours des choses révèle une dégénérescence. L’essor du numérique bouleverse les rapports concurrentiels au profit de relations de dépendance, ce qui dérègle la mécanique d’ensemble et tend à faire prévaloir la prédation sur la production, accouchant de ce que j’ai appelé le techno-féodalisme.— (Cédric Durand, Techno-féodalisme. Critique de l'économie numérique, Éditions La Découverte, 2020)
Yanis Varoufakis s'adonne à une analyse des structures du capitalisme, à l’aune des transformations radicales apportées par le numérique. Son concept de techno-féodalisme vise à alerter sur les dangers d’un pouvoir économique concentré entre les mains de quelques géants technologiques, appelant à repenser notre relation au capital et à la technologie.— (Le techno-féodalisme, selon l'économiste grec Yanis Varoufakis, Questions du soir : l'idée, France-Culture, 16 septembre 2024)