Singulier | Pluriel |
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technosolutionnisme | technosolutionnismes |
\tɛk.nɔ.sɔ.ly.sjɔ.nism\ |
technosolutionnisme \tɛk.nɔ.sɔ.ly.sjɔ.nism\ masculin
De fait, le technosolutionnisme est l’autre nom de l’écomodernisme qui prétend résoudre la crise écologique par l’amélioration des modèles de production et l’intensification de la maîtrise humaine des processus naturels. De la fusion nucléaire aux projets de géo-ingénierie – ces techniques inventées pendant la guerre du Vietnam, qui consistent à modifier le fonctionnement du système terrestre pour capter les rayonnements solaires ou faire tomber la pluie –, des solutions sont envisagées. En 2015, dix-neuf universitaires et scientifiques affirmaient dans un « manifeste écomoderniste » leur « conviction que le savoir et la technologie, appliqués avec sagesse, pourraient permettre que ce soit un bon, voire un remarquable anthropocène ». Ces promesses négligent pourtant des réalités physiques incontournables : l’épuisement des ressources et le temps incompressible du développement technologique, alors même que s’accélèrent les catastrophes écologiques.— (Claire Legros, Histoire d’une notion : solutionnisme technologique, Le Monde, 23 mars 2023)
Le technosolutionnisme est ancré dans une vision du monde portée par deux siècles de théorie économique selon laquelle le marché et l’innovation pourraient nous permettre de dépasser les limites environnementales.— (François Jarrige, On arrête (parfois) le progrès. Histoire et décroissance, L’Échappée, 2022)