Singulier | Pluriel |
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tecnonyme | tecnonymes |
\tɛk.no.nim\ |
tecnonyme \tɛk.no.nim\ masculin
Rappelons quelques règles de l’anthroponymie arabe. La filiation de l’individu y est soulignée par la structure X bin Y, soit « X fils de Y », l’élément « bin Y » est appelé nasab, étant entendu qu’un autre type de relation parentale peut, éventuellement, prendre sa place. L’ism (le X de notre exemple) correspond plus ou moins à notre prénom ; c’est la partie la plus personnelle, mais aussi la plus vulnérable de la dénomination individuelle. Il peut être précédé d’une kunya, c’est-à-dire d’un tecnonyme en Abū (« père de ») ou en Umm (« mère de »). Cette indication, qui peut correspondre à une filiation réelle ou être la forme que prend le surnom de l’individu, est, en général, considérée comme honorable.— (Annliese Nef, Chapitre 9. Population des villes, population des champs, dans Conquérir et gouverner la Sicile islamique aux xie et xiie siècles, Publications de l’École française de Rome, 2011, pages 517-579, paragraphe 105 → lire en ligne)
il s’agit d’une pétition du 10 mai 257, envoyée par Simalè, mère d’Hèrophantos, à Zénon, où elle se plaint des mauvais traitements infligés à son fils par un certain Olympichos (son responsable). Hèrophantos avait été confié par sa mère à la maison d’Apollônios, en échange d’un salaire qui devait être versé à Simalè. Seule la paye de la première année ayant été versée, cette dernière réclame par la même lettre le reste du salaire de son fils. On remarque dans ce cas l’usage du tecnonyme, « mère d’Untel » (l. 1 : Σιμάλη Ἡροφάντου μητὴρ Ζήνωνι χαίρειν) ; Simalè était sans doute une veuve, qui dénonçait en sa qualité de mère les mauvais traitements infligés par Olympichos à son garçon.— (Madalina Dana, La correspondance grecque privée sur plomb et sur tesson : Corpus épigraphique et commentaire historique, Vestigia, volume 73, C.H.Beck, Munich, 2021, page 46)