terrestréité \tɛ.ʁɛs.tʁe.i.te\ féminin singulier
Par instants intenses, c'est comme si on baignait dans une atmosphère morale inexpliquée, amie et étrangère étrangement, quelque hypersensible effluve par delà les limbes de la terrestréité.— (Francis Poictevin, Ombres, Alphonse Lemerre, Paris, 1894, pages 40-41 → lire en ligne)
c’est un problème qui se pose pour les droits réels limités dont chacun porte en soi son propre fardeau de terrestréité économique mais qui n’a pas de raison d’être pour une entité ainsi désincarnée.— (Paolo Grossi, traduction de Jean-Louis Halpérin, La propriété et les propriétés dans l’officine de l’historien, Clio@Themis, no 26, 2024, → lire en ligne)
Et surtout ne désespérons jamais d’émouvoir celui des entrepreneurs de vente à tempérament dont les réclames sont responsables, en quelque mesure, de nous avoir induits en tentation et conduits au péché. La terrestréité tout entière aura lieu de pavoiser quand, vraiment, Crédit sera mort.— (Léon-Paul Fargue, Déjeuners de soleil, Paris, Gallimard, 1942)
Le dernier livre de la Summa expose longuement l’idée qu’un élixir ou « médecine » alchimique (un agent transmutatoire) peut opérer selon différents degrés d’intensité. Une médecine du second ordre, en revanche, est une médecine qui accomplit un réel changement, mais produit seulement l’une des différences spécifiques d’un métal noble : absence de terrestréité, couleur jaune ou blanche, non-volatilité, point de fusion et poids de l’or ou de l’argent.— (William Newman, L’influence de la Summa perfectionis du pseudo-Geber, dans Alchimie et philosophie à la Renaissance, édité par Jean-Claude Margolin et Sylvain Matton, Vrin, 1993, pages 65-77, paragraphe 6 → lire en ligne)