Singulier | Pluriel |
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terrorisme intellectuel | terrorismes intellectuels |
\tɛ.ʁɔ.ʁis.m‿ɛ̃.tɛ.lɛk.tɥɛl\ ou \te.ʁɔ.ʁis.m‿ɛ̃.te.lɛk.tɥɛl\ |
terrorisme intellectuel \tɛ.ʁɔ.ʁis.m‿ɛ̃.tɛ.lɛk.tɥɛl\ ou \te-\ ou \-ɛ̃.te.lɛk.tɥɛl\ masculin
Mais contre les réfractaires, cinquante années durant, le microcosme parisien a mis un branle un mécanisme. Ce mécanisme, c’est le terrorisme intellectuel.— (Jean Sévillia, Le terrorisme intellectuel de 1945 à nos jours, Paris, Perrin, 2000)
C’est un système totalitaire. Mais d’un totalitarisme patelin, hypocrite, insidieux. Il vise à ôter la parole au contradicteur, devenu une bête à abattre. À abattre sans que coule le sang : uniquement en laissant fuser des mots. Les mots de la bonne conscience. Les mots des grandes consciences. Les mots qui tuent.
Le terrorisme intellectuel, qui insulte et fait la morale aux réfractaires qui osent ouvrir les yeux et décrire ce qu’ils voient, vit-il ses derniers instants? En tout cas, il devient de plus en plus pitoyable. Voyez l’affaire Claude Allègre : pour avoir mis en doute les croyances des idéologues Verts sur la responsabilité de l’homme dans le réchauffement climatique, l’ancien ministre aura été traité de négationniste et d’incapable, avant que ses objections rencontrent l’adhésion de scientifiques et d’une partie de l’opinion.— (Ivan Rioufol, « Pour une radioscopie de la France », 2010)