théorie critique de la race \te.o.ʁi kʁi.tik də la ʁas\ féminin
Ce que je ne réalisais pas encore, c’est combien la théorie critique de la race serait pertinente pour ce travail également. Nombre de mes client.es étaient racisé.es. L’idée selon laquelle le sida était une maladie d’homme gay blancs était encore prédominante, alors que mes client.es étaient des personnes racisées, du fait de l’intersection de la race, de la pauvreté et de la toxicomanie.— (Andrieu, Sarah. « Anthea Kraut, Choreographing Copyright : Race, Gender, and Intellectual Property Rights in American Dance, Oxford, Oxford University Press, 2015, 336 p. », Ethnologie française, vol. 52, no. 1, 2022, pp. 175-177.)
Il n’est pas inutile de rappeler que la théorie critique de la race – terme sous lequel il faut davantage entendre l’unité d’une démarche et d’une visée scientifique commune à un collectif pluriel de juristes, sociologues ou anthropologues qu’une école de pensée – s’est d’abord développée au sein des critical legal studies (études critiques de droit), elles-mêmes héritières du réalisme juridique américain (legal realism) (Delgado et Stefancic 2013).— (Ruiz, Jean-Marie, et Isabelle Vagnoux. « Aux racines du « trumpisme » : un illibéralisme américain », 20 & 21. Revue d'histoire, vol. 153, no. 1, 2022, pp. 3-17.)
Ainsi, là où la théorie critique de la race permet d’appréhender l’expérience des Africain·e·s-Américain·e·s et des Autochtones, la théorie de l’assimilation est plus adaptée en ce qui concerne les premières générations d’immigrants. Alba en conclut que ces deux théories sont complémentaires et nécessaires.— (« Comptes-rendus d’ouvrages », Politique américaine, vol. 35, no. 2, 2020, pp. 89-99.)
→ voir théorie, critique et race