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Création de sens autour d’une explication d’un événement historique (ou d’une série d’événements historiques) qui va à l’encontre d’une explication officielle et connecte des éléments qui n’ont vraisemblablement aucun rapport entre eux pour supposer une impulsion néfaste de la part d’un groupe d’individus qui agiraient en secret.
Nous avons cependant choisi d’utiliser cette notion de théorie du complot parce qu’elle nous paraît décrire très bien un type de discours qui, quel que soit son objet, fonctionne selon la même rhétorique, le même type d’argumentation, que l’on trouvait déjà dans les grands discours conspirationnistes .— (Nicolas Chevassus-au-Louis, Théories du complot, on nous cache tout, on nous dit rien, Éditions First, 2014)
Le chaos lui-même se trouve expliqué : tout s’éclaire. Il ne fait pas de doute que le succès des théories du complot provient avant tout de cette extraordinaire simplification qu’elles proposent, et c’est pourquoi, la modernité, qui se caractérise avant tout par une complexité de plus en plus grande des faits sociaux, constitue pour elles un terrains privilégié.— (Alain de Benoist, Psychologie de la théorie du complot, dans Politica hermetica, no 6 : Le complot, L'Âge d’Homme, 1992, p.17)
Alors que dans ce pays, les partisans du Parti républicain sont statistiquement plus enclins à endosser des théories du complot que les Démocrates, la tendance paraît s'inverser ces derniers mois.— (Gérald Bronner, « Les théories du complot réconfortent les perdants », Pour la Science, avril 2017)