tirer le cordon \ti.ʁe lə kɔʁ.dɔ̃\ (se conjugue → voir la conjugaison de tirer)
le portier déclare que la maison est honnête et qu’il a ordre du propriétaire de ne pas tirer le cordon après minuit.— (Étienne de Jouy, Guillaume le franc-parleur, Pillet imprimeur et libraire, Paris, 1817, page 59)
— Je vous ferai voir à quoi servent les portiers ; vous croyez qu’ils servent à tirer le cordon, ils servent à tirer d’embarras les gens sans aveu comme moi, les artistes qu’ils prennent sous leur protection.— (Honoré de Balzac, Les Comédiens sans le savoir, 1846)
Madame Latour.— Une femme, monsieur, qui n’attendait même pas qu’ils fussent bacheliers pour leur inculquer les principes de la licence !… palsambleu ! quand j’avais à lui tirer le cordon, à celle-là (se frappant la poitrine d’un geste noble) mon sang de patricienne se révoltait !…— (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)
C'est très bien, allez vous installer dans sa loge, et veillez à ce qu'il tire le cordon si l'on vient sonner ou frapper à sa porte.— (Jules Beaujoint, Les Grands Drames de la cour d'assises, Éditions Fayard, Paris, 1898-1899, page 202)
– Tire le cordon comme toutes les concierges, sans même entendre, dans son demi-sommeil, le nom qu’on lui crie.— (Georges Simenon, Les 13 Mystères, Fayard, 1932, réédition Le Livre de Poche, page 26)
Il pourrait être noble et avoir tiré le cordon, s’écria Desroches. Ça s’est vu !— (Honoré de Balzac, Œuvres complètes I-XIV, Études de mœurs, Le Colonel Chabert, Marescq et Cie, Paris, 1851-1853)
Depuis un quart de siècle, il tire le cordon à la porte de leur vieille maison.— (Théodore Labourieu, Le Petit Vapereau : lanterne biographique et satirique, Imprimerie de Walder, page 21)
la tante du pianiste, laquelle devait avoir tiré le cordon ;— (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 6)