touraco

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Étymologie

(XVIIIe siècle) Nom (touraco, qui avait en anglais la même orthographe qu'en français à cette époque) créé en 1743 par l'ornithologue anglais George Edwards, apparemment sur la base d'un nom donné à ces oiseaux en Afrique occidentale que l'on avait communiqué à Edwards[1][2].

Nom commun

Singulier Pluriel
touraco touracos
\tu.ʁa.ko\
Le touraco vert (Tauraco persa) se distingue des autres espèces de touracos par son plumage presqu'entièrement d'un beau vert émeraude sombre.
Le touraco de Pauline (Tauraco erythrolophus) possède la combinaison fréquente chez plusieurs touracos d'une huppe rouge, d'une tête blanche et d'un corps d'un vert métallique.
Le touraco gris (Crinifer piscator) appartient au groupe des criniférinés qui diffèrent des autres touracos par leur plumage grisâtre terne.

touraco \tu.ʁa.ko\ masculin

  1. (Ornithologie) Nom donné à six genres d'oiseaux arboricoles, zygodactyles et frugivores, de taille moyenne (45-70 cm), appartenant à la famille des musophagidés, que l’on retrouve dans la forêt tropicale et les savanes de l’Afrique subsaharienne, possédant généralement une huppe érectile, et qui sont soit d’un beau vert ou bleu-vert avec des plages rouge brillant (musophaginés/corythaeolinés) ou blancs et gris ardoisé sans couleur vive (criniférinés), et dont les jeunes possèdent, comme l’hoazin, des doigts articulés au coude de l’aile leur permettant de grimper aux arbres.
    • Parmi les multiples caractéristiques faisant des touracos des oiseaux vraiment uniques en leur genre, on peut mentionner la turacoverdine et la turacine, qui sont les substances respectivement responsables des pigmentations vertes et rouges de la sous-famille des musophaginés, qui regroupe les espèces de touracos les plus vivement colorées. Comme le nom de ces composés le suggère, on n'avait identifié jusqu'à tout récemment ces pigments, qui sont des porphyrines, que chez les touracos. On a longtemps cru que la coloration rouge du plumage de la vaste majorité des oiseaux tropicaux comme les colombars et les ptilopes — deux grands genres de columbidés aux couleurs rouges ou rouge orangé brillant — était due à des caroténoïdes provenant de leur régime alimentaire, alors que le magnifique rouge cramoisi ou violacé qu'arborent plusieurs espèces de touracos ne devaient cette teinte qu'à la turacine d'origine intrinsèque et non de source alimentaire. Cette hypothèse a cependant été sérieusement remise en question après que des études plus poussées eurent démontré que la couleur "unique" des porphyrines propres aux touracos était également sous le contrôle de la diète frugivore de ces oiseaux. En effet, la caractérisation chimique et spectrophotométrique détaillée de la turacine a établi que ce composé était identique à l'uroporphyrine III en complexe coplanaire avec du cuivre divalent (Cu2+).[3]. Il a également été établi que la coloration rouge cramoisi de l'uroporphyrine III est entièrement dependante de la formation d'un complexe de coordination entre un atome de Cu2+ et l'anneau d'uroporphyrine III, et que dans leur habitat naturel, les touracos doivent ingérer en principe suffisamment de cuivre pour acquérir la belle couleur rouge violacé qu'ils arborent un peu partout dans leur plumage.
    • Le touraco, si remarquable par la chevelure verte qui se dresse sur sa tête, — (Moniteur universel, 17 novembre 1868, page 1485, 4e colonne)
    • Des tapis séchaient sur les fils tendus entre les arbres, des touracos à huppe blanche sautillaient d’une branche à l’autre, des chèvres taillaient la broussaille. — (Jean Hatzfeld, Où en est la nuit, Gallimard, 2011, page 176)
    • Après le repas, Papa nous a conduits jusqu’à la forêt de Kigwena pour voir les babouins. Nous avons marché presque une heure sur un petit sentier glaiseux sans rien repérer, excepté quelques touracos verts. — (Gaël Faye, Petit Pays, Grasset, 2016, page 34)

Notes

En biologie, le genre, premier mot du nom binominal et les autres noms scientifiques (en latin) prennent toujours une majuscule. Par exemple, pour l’être humain moderne : Homo sapiens, famille : Hominidae. Quand ils utilisent des noms en français, ainsi que dans d’autres langues, les naturalistes mettent fréquemment une majuscule aux noms de taxons supérieurs à l’espèce (par exemple : les Hominidés, ou les hominidés).
Un nom vernaculaire ne prend pas de majuscule, mais on peut en mettre une quand on veut signifier que l’on parle non pas d’individus, mais de l’espèce (au sens du couple genre-espèce), du genre seul, de la famille, de l’ordre, etc.

Variantes

  • touracao
    • Toucans, aras et touracaos échangeaient des ricanements d'un arbre à l'autre. — (Bernard Lentéric, Substance B, 1986, page 197.)

Dérivés

Traductions

Hyperonymes

(simplifié)

Hyponymes

Anagrammes

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Références

  1. George Edwards. 1743–1751. A natural history of birds. Most of which have not been figur’d or describ’d, and others very little known from obscure or too brief descriptions without figures, or from figures very ill design’d . London.
  2. Jobling, James (2010) The Helm Dictionary of Scientific Bird Names, Christopher, Helm, Londres.
  3. WE BLUMBERG , J. PEISACH - AN ELECTRON SPIN RESONANCE STUDY OF COPPER UROPORPHYRIN 3 AND OTHER TOURACO FEATHER COMPONENTS. J Biol Chem. 1965 Feb;240:870-6. PMID: 14275147