tran-tran \tʁɑ̃.tʁɑ̃\ masculin
À la préfecture, depuis 1830, ils veulent d’honnêtes gens, j’ai donné ma démission, et je me suis fait un petit tran-tran avec les arrestations pour dettes…— (Honoré de Balzac, Les Comédiens sans le savoir, 1846)
Ce qui gâte le journalisme, c’est le propriétaire — directeur — principal actionnaire et homme d’affaires, c’est l’administration mal comprise et la publicité sans scrupules ni frein. Ce qui le rachète c’est la secrétaire de rédaction, c’est le courriériste, c’est le chroniqueur, c’est le petit monde du tran-tran quotidien et du labeur demi-obscur.— (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Salons et Journaux, Grasset, 1917, réédition Le Livre de Poche, page 285)
Je vais revenir gentiment à mon tran-tran, à ma brave existence de bouffi sympathique et pas contrariant.— (Henri Béraud, Le martyre de l’obèse, chapitre V ; Albin Michel éditeur, Paris, 1922, page 62)
Je pensais ce soir en rentrant : nous sommes là, tranquilles, à continuer notre tran-tran de vie habituelle, sans changements pénibles, les gens comme moi à continuer leurs petits travaux littéraires.— (Paul Léautaud, Journal littéraire, 15 janvier 1940 ; Mercure de France, Paris, 1986, vol. II, page 2159)