tripoteur

De tripoter.

tripoteur \tʁi.pɔ.tœʁ\

1. Qui tripote.
   • Et puis, il en eut assez l’enfant de mes doigts tripoteurs et de mes manœuvres et se mit à hurler comme on peut faire à cet âge, inconcevablement. — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932)

tripoteur \tʁi.pɔ.tœʁ\ masculin (pour une femme, on dit : tripoteuse)

1. (Péjoratif) Manieur d’argent dépourvu de scrupules.
   • Le temps est aux tripoteurs d’affaires, aux agioteurs à la petite semaine, aux bonisseurs qui promettent, si on leur confie un petit écu, de rendre six francs. — (Émile Gaboriau, L’Argent des autres, 1874)
   • et qu’en même temps, les États-Unis voulaient gagner de l’argent, ainsi que les métallurgistes, les cotonniers et autres tripoteurs omnipotents de l’humanité. — (Henri Barbusse, « Ceux qu’on n’a pas domptés », dans Faits divers, 1928)
   • Banquiers, boursiers, courtiers, tripoteurs, faiseurs d’or ;
     Et tous les éclopés admirant ces rapines... — (Émile Vayrac, Où sont-ils ? : Aux morts et à toutes les victimes du grand bombardement de Saint-Étienne (26 mai 1944), le 26 mai 1946, en recueil dans Florilège de la poésie française contemporaine, livre 2, éditions de l’A.P.L.P., 1957, page 318)

• tripotier

• boursicoteur
• spéculateur
• tradeur

• La prononciation \tʁi.pɔ.tœʁ\ rime avec les mots qui finissent en \œʁ\.
• \tʁi.pɔ.tœʁ\
• France (Vosges) : écouter « tripoteur  »

• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (tripoteur), mais l’article a pu être modifié depuis.