trop bien \tʁo bjɛ̃\
Le garçon insolent, qui rudoyait gentiment Sheila la serveuse dix minutes plus tôt, connaissait trop bien le bruit sourd de la terre que l’on jette sur cette caisse de bois vernis où l’on a pris soin de clouter une croix en laiton au cas où… il y aurait une vie après, ailleurs. Dieu sait où.— (Jean-Pierre Alaux, Une dernière nuit avec Jimmy, Calmann-Lévy, 2010, page 126)
Placée comme je l’étais, dans le banc transversal des enfants de Marie groupées autour d’un harmonium essoufflé, je le voyais trop bien, sur ma droite, comme je voyais trop bien, sur ma gauche, assis pour le credo, notre vieux doyen, tout menu, tout chenu, enfoui sous la chasuble verte des interminables dimanches après la Pentecôte et à peine capable de soulever une paupière quand un grumeau sonore, dans la voix de nos vachères, venait troubler leur pieux ronronnement d’écrémeuse.— (Hervé Bazin, Qui j’ose aimer, Grasset, 1956, page 71)
Bien que sur le principe ils fussent opposés au pourboire (Pasteur avait-il eu besoin d’un pourboire pour inventer le vaccin contre la rage ?), ils connaissaient trop bien la nature humaine pour savoir que, parfois, une pièce de monnaie encourage la solidarité.— (Jean L’Hôte, La Communale, Seuil, 1957, réédition J’ai Lu, page 170)
Votre cerveau est trop à l'étroit dans le crâne. Je vais le décompresser en découpant une partie du crâne. Ça soulagera votre migraine et ça améliorera votre motricité. Vous comprenez? - Que trop bien.— (Version française du film Saw 3.)