vaine-pâture

(Siècle à préciser) Mot composé de vaine et pâture.

vaine-pâture \vɛn pa.tyʁ\ féminin

1. (Agriculture) Ensemble des terres d’une commune dont la pâture est libre, où tous les habitants d’une commune peuvent conduire leurs bestiaux pour y paître.
   • ce serait une attention bien nécessaire, bien utile à l'État, que de faire un règlement à cet égard, par lequel on abolirait les vaines pâtures en permettant les enclos. — (Georges-Louis Leclerc de Buffon, Histoire naturelle des animaux, « De la dégénération des animaux », in Œuvres, Bibliothèque de la Pléiade, 2007, page 1013.)
2. (Plus généralement) Ensemble des terres où il n’y a ni semences, ni fruits.
3. (Par extension) Droit de mener paître ses bestiaux dans les terres qui sont en cet état.
   • Le droit de vaine pâture appartenant à la généralité des habitants et s'appliquant en même temps à la généralité d'une commune ou d'une section de commune, en vertu d'une ancienne loi ou coutume, d'un usage immémorial ou d'un titre, n'est reconnu que s'il a fait l'objet avant le 9 juillet 1890 d'une demande de maintien non rejetée par le conseil général ou par un décret en Conseil d'État. — (Loi n^o 98-565 du 8 juillet 1998 - art. 1 (V) JORF 9 juillet 1998; France)
   • Habitude qui remonte à l’époque dont elle fut un des derniers témoins, où la forêt était le grenier du village, où les artisans y prélevaient le bois ou l’osier dont ils avaient besoin, où l’affouage était une nécessité pour tous les foyers, où la vaine pâture, peut-être, permit à Rose de joindre les deux bouts. — (Lionel Labosse, M&mnoux, Publibook, 2018, page 71)

• vaine pâture

• vainpâturer

• Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (pâture)