valoir son pesant d’or

→ voir valoir, son, pesant, d’ et or. Expression apparue au XIII^e siècle. Le mot pesant proviendrait d’une déformation du mot besant, ancienne monnaie en or de Byzance. Le besant, qui pesait 4,48 grammes, a fini par désigner tout objet d’une très faible valeur. Mais cette étymologie ne fait pas l’unanimité.

valoir son pesant d’or \va.lwaʁ sɔ̃ pə.zɑ̃ d‿ɔʁ\ intransitif (se conjugue → voir la conjugaison de valoir)

1. (Sens figuré) (Familier) Être extrêmement bon dans son genre, qu’on ne peut payer trop cher, en parlant des choses.
   • Il se servait des dons extraordinaires d’adresse et d’imagination qu’il avait reçus de la nature en compensation de l’atroce laideur dont elle l’avait doté, pour exploiter les humains, et cela quelquefois de la façon la plus artistique du monde, car le tour valait souvent son pesant d’or. — (Gaston Leroux, Le Fantôme de l'Opéra, 1910)
   • Testament. Dernières volontés. Des mots qui valent leur pesant d’or. — (Tim Willocks, Les rois écarlates, Éditions de l’Olivier, 2001)
2. (Par extension) Dont on peut vanter les bonnes qualités, en parlant d’une personne.
   • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)

• L’expression « valoir son pesant de plomb » est apparue au XVII^e siècle dans le but de se moquer des défauts de quelqu’un.
• L'expression « valoir son pesant de cacahuètes », d'apparition plus récente, désigne, au contraire, quelque chose de ridicule et sans valeur.

• Lyon (France) : écouter « valoir son pesant d’or  »
• Bourg-en-Bresse (France) : écouter « valoir son pesant d’or  »
• Somain (France) : écouter « valoir son pesant d’or  »

• Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (valoir)