veau d’or \vo dɔʁ\ masculin
Propiciation était une fête solemnelle des Juifs, que l’on célébrait le 10 du mois de Tisri, qui est leur septieme mois, & qui répond à celui de Septembre. Elle fut instituée pour conserver la mémoire du pardon qui fut annoncé au peuple d’Israël par Moïse de la part de Dieu, qui leur remit la peine qu’ils avoient méritée pour avoir adoré le veau d’or.— (« Propiciation », dans L’Encyclopédie, 1751)
Tout en convoitant les millions, il ne s'était pas abaissé à les courtiser ; s'il avait, lui aussi, sacrifié au veau d'or, il l'avait fait sans incliner le front ni ployer le genou.— (Jules Sandeau, Sacs et Parchemins, 1851)
L'oncle Charles révisa ces catéchismes d'avarice et d'usure. On n'avait jamais vu cela, un banquier contre le veau d'or.— (Jean Giraudoux, Bella, 1926)
Ce qui les sépare le plus est leur attitude à l’égard du Veau d’Or. Michel n’aime l’argent que pour le volatiliser ; Michel-Joseph y tient parce qu’il sait que tout ce qui lui est cher, la considération sociale, les belles alliances, la réussite mondaine, s’effondre sans un compte en banque.— (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 298)
Je n'ai vu personne jusqu'à présent s'interroger sur les raisons qui peuvent expliquer ce retour en force de l'anglais, autre que de dire que les jeunes adorent le veau d'or de la culture américaine et trahissent leur propre culture.— (Anne-Marie Beaudouin-Bégin, La langue affranchie, se raccommoder avec l’évolution linguistique, Québec, Éditions Somme toute, 2017, page 87)