vectoriser \vɛk.tɔ.ʁi.ze\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Au fur et à mesure que Bartlebooth se familiarisait avec les petits morceaux de bois, il se mettait à les percevoir selon un axe privilégié, comme si ces pièces se polarisaient, se vectorisaient, se figeaient dans un mode de perception qui les assimilait, avec une irrésistible séduction, à des images, des formes, des silhouettes familières : un chapeau, un poisson, un oiseau étonnamment précis, à longue queue, au long bec courbe avec une protubérance à la base, comme il se souvenait en avoir vu en Australie, ou bien, justement, la découpe de l’Australie, ou l’Afrique, l’Angleterre, la péninsule Ibérique, la botte italienne, etc.— (Georges Perec, La Vie mode d’emploi, éditions Hachette, 1978)
Néanmoins la vectorisation entraîne des imprécisions et des pertes d'informations qui peuvent être parfois gênantes pour des traitements ultérieurs. Pour vectoriser une image il faut au préalable extraire le squelette des objets.— (Salvatore Tabbone & Laurent Wendling, « Décomposition de graphiques sous forme de primitives 2 D », dans les actes du CIFED’2000: colloque international francophone sur l'écrit et le document, sous la direction d'Hubert Emptoz & Nicole Vincent, Insa Lyon & PPUR presses polytechniques, 2000, p. 131)
Les principaux problèmes auxquels il faudra faire face dans vingt ans sont clairement posés : la Corée du Nord et l’Iran auront-ils à cette date une arme nucléaire qui puisse être vectorisée ?— (Thérèse Delpech, L'ensauvagement : Le retour de la barbarie au XXIe siècle, éd. Bernard Grasset, 2005, p. 199)
Une fois l'arme constituée, pour être efficace dans une logique militaire, il faut la vectoriser, c'est-à-dire l'adapter sur un système qui permettra de la projeter à une grande distance.— (Nicolas Roche, Pourquoi la dissuasion, Presses Universitaires de France, 2017, chap. 4, §. 3)