Singulier | Pluriel |
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vidéolynchage | vidéolynchages |
\vi.de.o.lɛ̃.ʃaʒ\ |
vidéolynchage \vi.de.o.lɛ̃.ʃaʒ\ masculin
Inspiré des émissions Jackass et Dirty Sanchez, ce phénomène rebaptisé « vidéolynchage » ou « joyeuse baffe » par les Français serait né au sud de Londres en 2004. À l'origine, il consistait à agresser une personne ou un groupe dans un lieu public, le tout étant filmé clandestinement à l'aide de la fonction caméra d'un téléphone cellulaire. Ces images étaient ensuite diffusées largement sur Internet, le plus souvent à l'insu de la victime. Avec le temps, le phénomène s'est transformé, passant de simple gifle captée sur image au violent passage à tabac filmé et diffusé sur le Web. Et il a finalement gagné les écoles. Plus subtils, les actes de « happy slapping » ciblent désormais les professeurs dans le but de les ridiculiser.— (Le Devoir, 6 mars 2007)
Selon les termes utilisés par Nicolas Sarkozy devant l'Assemblée nationale, le 13 février dernier, nous disposerons désormais « d'un cadre répressif efficace contre le happy slapping, cette pratique odieuse qui consiste à frapper quelqu'un et, comme si cela ne suffisait pas, à bafouer la victime en filmant les violences qui lui sont infligées et en s'en réjouissant ensuite entre petits barbares ». L'Assemblée nationale, tendant à répondre à un souhait de M. du Luart, a substitué la notion de vidéolynchage à celle de happy slapping. Mais, surtout, elle a fort pertinemment établi une distinction entre la personne qui filme sciemment l'agression, et qui sera considérée comme complice, et celle qui diffuse, ultérieurement, ces images et qui fera l'objet d'une répression autonome.— (Jean-René Lecerf, rapporteur, débats du Sénat français, séance du 22 février 2007)