Singulier | Pluriel |
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vipère lubrique | vipères lubriques |
\vi.pɛʁ ly.bʁik\ |
vipère lubrique \vi.pɛʁ ly.bʁik\ féminin
Or les Izvestia traitent aujourd’hui Karl Radek de « vipère lubrique », tandis que le procureur Vichynski le qualifie de « chien immonde ». Et le procureur démontre dans son réquisitoire que Radek, au lieu de songer à lutter de concert avec ses amis français, complotait avec ses amis allemands pour leur livrer l’Ukraine.— (« Revue de presse », Journal des débats politiques et littéraires, 4 février 1937.)
Elle s’est donc attachée à substituer à l’ancien vocabulaire de la répression un vocabulaire nouveau, qui par son caractère même pût en quelque sorte nier dans la personne de l’adversaire la qualité humaine, l’âme, que l’ancien vocabulaire de la pénitence et du « relèvement moral » impliquait au moins par hypocrisie et subterfuge. Selon ce vocabulaire, l’homme qu’il s’agit de punir n’est plus qu’un « animal nuisible », une « vipère lubrique », un « détritus humain », un « élément asocial irrécupérable », à vrai dire un objet gênant et dangereux qu’il s’agit d’anéantir, de liquider par une opération d’hygiène sociale analogue à la dératisation ou à la lutte contre le doryphore.— (Thierry Maulnier, La face de méduse du communisme, 1951.)