voiturin

De l’italien vetturino (« même sens »). Le mot voiturin s’utilisait plus fréquemment quand il s’agissait de l’Italie, de la Suisse, de l’Autriche ou du sud de la France.

voiturin \vwa.ty.ʁɛ̃\ masculin

1. (Vieilli) Celui qui loue à des voyageurs des voitures attelées et qui les conduit.
   • Notre voiturin pensa nous égarer.
   • Le sol devenait de plus en plus sablonneux, et les roues de la calessine s’enfonçaient jusqu’aux moyeux dans des terrains mouvants. Nous comprîmes alors pourquoi notre voiturin s’inquiétait si fort de notre pesanteur spécifique. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
2. (Vieilli) Voiture même que conduisent les voiturins.
   • J'allais donc de Strasbourg aux eaux de Louesche, et je passais naturellement par Bâle, où je devais quitter la voiture publique pour prendre un voiturin. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
   • Comme on regardait ce voiturin qui semblait sortir de l’œuf et le groom qui luisait encore pire, voilà que le patron lui-même met pied à terre, sans doute pour nous aider à nous décider. — (Jean Giono, Un roi sans divertissement, 1947)

voiturin \vwa.ty.ʁɛ̃\

1. Qui discute le prix des transports.
   • Pendant ce temps M. Töpffer fait une politique voiturine¹.
     1. Discute du prix des transports. — (Antoine Pitteloud, Rodolphe Töpffer en Valais, Éditions L’Âge d’Homme, Lausanne, 2006, page 115)

• La prononciation \vwa.ty.ʁɛ̃\ rime avec les mots qui finissent en \ʁɛ̃\.

• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (voiturin), mais l’article a pu être modifié depuis.
• « voiturin », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
• « voiturin », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage