végéter \ve.ʒe.te\ intransitif (transitif dans un sens désuet) 1er groupe (voir la conjugaison)
Si l’on admet que, pour végéter, la plante doive retirer du sol les principes minéraux qui lui sont nécessaires, il n'y a plus d'espèces préférantes ni indifférentes, mais uniquement des espèces propres à tel ou tel sol.— (Bulletin de la Société Botanique de France, volume 5, page 73, 1858)
Le chanvre femelle continuant à végéter jusqu'à la maturité de la graine, sa tige acquiert plus de force, sa fibre plus de dureté et on ne peut en tirer parti que dans les carderies.— (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 148)
Il nous fit monter par un escalier fort roide à une toute petite chambre éclairée par une microscopique fenêtre sur le bord de laquelle végétaient de pauvres plantes.— (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 70)
Pourquoi M. de Carvalho, qui détestait les jésuites, laissait-il en repos les cordeliers, les jacobins et les récollets, sinon parce qu’il trouvait les jésuites en son chemin, et que les autres végétaient en paix dans leurs couvents sans faire à l’État ni bien ni mal ?— (Jean le Rond d’Alembert, La Suppression des jésuites (édition populaire abrégée), Édouard Cornély, 1888)
Il est très éprouvé par l’âge, il ne fait plus que végéter.
Quand Rougon lui disait : « Tes fils sont des fainéants, ils nous grugeront jusqu’à la fin », elle répondait aigrement : « Plût à Dieu que j’eusse encore de l’argent à leur donner. S’ils végètent, les pauvres garçons, c’est qu’ils n’ont pas le sou. »— (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre II ; réédition 1879, page 72)
C'est là aussi que végètent misérablement les bédouines qui ont voulu suivre leurs maris prisonniers.— (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Ernest Leroux, Paris, 1904, page 94)
Là, végétait une sordide population d’ouvriers, de petites gens, de prostituées, de voyous.— (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
Pessan, le siège d’une antique abbaye, a une superficie de 2588 hectares où végètent encore 430 habitants.— (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
La flotte de commerce demeura réduite, et les compagnies, sous-capitalisées, végétèrent, sans parvenir à concurrencer celles d'Angleterre ou de Hollande.— (Secrets d'histoire, no 33, p. 87.)
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