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(1872)[1] Emprunt au russe закуски, zakuski, pluriel de закуска, zakuska, de même sens[1][2], dérivé du verbe russe закусить, zakusitʹ (« manger un morceau »)[1][2], lui-même composé de за-, za- (« après »)[1] et кусить, kusitʹ (« goûter »)[1], ou peut-être du verbe кусать, kusatʹ (« croquer », « mordre »)[2].
Le verbe кусать, kusatʹ serait dérivé du russe кус, kus (« morceau »)[2]. Alain Rey lie le russe кусить, kusitʹ (« goûter ») au latin gustus (« goût »)[1], par la racine indo-européenne *ǵeus (« goûter, apprécier »)[3][4], qui donne aussi l’anglais choose[5], le français choisir[1], etc. → voir gusto.
Le terme est attesté pour la première fois en 1872[1], dans Cuisine de tous les pays : études cosmopolites par Urbain Dubois (« zakouski à la Russe », page 180). Il est aussi attesté sous la forme zakousski en 1881 (« On mangea les zakousski (le caviar, le saumon fumé, etc.). », Mikhaïl Saltykov-Chtchedrine, traduit par Ed. O’Farell, L’Amie de l’ancien gouverneur, 1881, page 3)[2][6]. Le mot zacusca, de même sens, est attesté dès 1843 (« ce préliminaire, espèce de déjeuner qui touche au dîner, est destiné à aiguiser l'appétit, et s'appelle en russe, si mon oreille ne m'a pas trompé : zacusca. », Astolphe de Custine, La Russie en 1839, volume 4, lettre 31, page 65)[1][2][6], comme emprunt au russe закуска, zakuska[1][2].
Je suis entrée un jour dans un restaurant russe, rue François-Ier, chez Arkady – tenu par un monsieur russe dont je ne me rappelle plus le nom. Le restaurant était modeste, il n’y avait pas beaucoup de monde. Le directeur, un homme usé avant l’âge, l’air malheureux et souffrant, se tenait à la tables des zakouski – cela se passait à peu près dans les années 37.— (Patrick Modiano, Rue des Boutiques obscures, Gallimard, 1978, réédition Folio, 1982, page 205)
Au retour, dans la moiteur du soir, elles entrent dans une épicerie russe, se chargent de zakouskis et de blinis. Sur le sable du salon, elles s’inventent une grignoterie arrosée de vodka aux herbes dont Aurore aime l’âpreté et la chaleur.— (Jacqueline Cauët , Les carnets rouges d’Alma, Éditions du Seuil, 1987, page 35)
Thierry apprécia les zakouski et reprit deux fois de la viande.— (Henri Troyat, Aliocha, Flammarion, 1991, page 77)
À la carte également : du borsch au chou et betteraves, du tarama, des œufs de saumon, un millefeuille de crabe de Russie, un koulibiac de saumon, un bœuf Stroganoff et plusieurs variétés de zakouskis.— (Petit FutéParisResto 2017)
La lettre de Mme Mouravieff que vous m’avez montrée et ce petit appareil sous votre lit sont les condiments qui conviennent à ce zakouski moscovite…— (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 75)
↑Michiel de Vaan, Etymological Dictionary of Latin and the other Italic Languages, Leiden Indo-European Etymological Dictionary Series, volume 7
Brill, 2008, ISBN9789004167971 page 276