à la dérobée \a la de.ʁɔ.be\ invariable
, elle regardait parfois le lieutenant à la dérobée, sans pouvoir pénétrer au delà de ce dur épiderme.— (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
Tout à la fois joyeux et mélancolique, le jeune Anglais détourna la tête, et n’osa regarder Julie qu’à la dérobée.— (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
Rien de gracieux comme ses mouvements d’épaules, lorsqu’elle attire le menton pour se cacher entièrement la figure, qui, par instants, se montre à la dérobée.— (Flora Tristan, Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
J’examine à la dérobée son sein qui se soulève et qui s’abaisse, et sa figure immobile, et le livre vivant qui est uni à elle.— (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
À mesure que je parlais, je regardais à la dérobée cette vieille figure, puis je détournais les yeux.— (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 39)
Zaheira, à la dérobée, la regardait. Elle la trouvait belle et savante dans sa toilette et ses gestes calculés dans leur spontanéité même.— (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
Il y eut quelques respirations plus courtes et ce fut tout. Ce que depuis toujours j’avais tant redouté venait de se produire, si aisément, semblait-il, si vite, comme à la dérobée.— (José Cabanis, Les cartes du temps, Gallimard, 1962, Le Livre de Poche, page 14)