à tire-larigot \a.tiʁ.la.ʁi.ɡo\ (orthographe traditionnelle)
Tatigué[sic], je m’imaginois être dans mon lit, où je songeois que mon carrosse étoit embourbé dans une ornière, et que je fouetois mes chevaux à tire-larigot.— (Jean de La Chapelle, Les Carrosses d’Orléans, dans Œuvres, tome 2, page 410, 1700)
« Deviens gras, mon Antoine, bois et mange à tire-larigot. Que tu vives au moins le dernier. Débarrassés d’eux, la terre sera si grande et si belle. »— (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 43)
Le peu qui restaient, confirmés par enquête généalogique, s’étaient cloîtrés en des tavernes où buvaient à tire-larigot en attendant la fin du monde.— (René Favret, Le Retour de Pantagruel, L’Harmattan, 1997, page 227)
Au nom du progrès, les Victoriens en mal de modernisation rasèrent à tire-larigot les églises et les bâtiments jugés trop anciens.— (Laura Jane Edwards, Angelika Taschen, Intérieurs de Londres, page XIV, 2000, Taschen)
Toute puissante des décennies durant, elle a bâti des centrales à tire-larigot sans se préoccuper ni du coût de leur démantèlement une fois en bout de course ni du stockage de leurs déchets.— (Faillite, édito du 14 août 2016 de Libération par Alexandra Schwartzbrod)