Singulier | Pluriel |
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émotion | émotions |
\e.mɔ.sjɔ̃\ |
émotions \e.mɔ.sjɔ̃\ féminin
Les penseurs africains rejettent la tradition multiséculaire que professaient les auteurs eurocentriques considérant les « indigènes » comme des êtres inférieurs, pétulants, sauvages dans leurs émotions, incapables d’appréhender la culture.— (Vincent Ouattara, Idéologie et tradition en Afrique noire, 2001)
C’est dans cet accès spontané, tout naturel, à ses sentiments et à ses désirs personnels que l’être humain puise sa force intérieure et son respect de lui-même. Il a le droit de vivre ses émotions, d’être triste, désespéré ou d’avoir besoin d’aide, sans trembler de perturber quelqu’un. Il a le droit d’avoir peur quand il se sent menacé, de se fâcher quand il ne peut satisfaire ses désirs. Il sait non seulement ce qu’il ne veut pas, mais aussi ce qu’il veut, et se permet de l’exprimer – que cela lui vaille d’être aimé ou détesté.— (Alice Miller, Le drame de l’enfant doué, II « Dépression et grandiosité. Deux formes du déni », chapitre « Destins des besoins de l’enfant », traduction de l’allemand par Léa Marcou, PUF, coll. « Quadrige », 2013 (2e édition ; 1996), page 31)