Éros \e.ʁɔs\
Car M. Bergeret était pour l’ordinaire incertain et sans volonté. Mais en cette occasion un invincible Éros, un désir le poussait. Ce sont les désirs, plus forts que les volontés, qui, après avoir créé le monde, le soutiennent. M. Bergeret était conduit dans son entreprise par l’ineffable désir, par l’Éros de ne plus voir madame Bergeret. Et ce pur, ce clair désir, que ne troublait aucune haine, avait la violence heureuse de l’amour.— (Anatole France, Le Mannequin d’osier, Calmann Lévy, 1897, réédition Bibliothèque de la Pléiade, 1987, page 995)
Éros, le désir, est né de Poros, la richesse, et de Pénia, le dénuement, rappelle Irène Frain.— (Le Devoir, 9 février 2007)
Saisir des femmes dans des poses lascives, se déshabillant, se caressant, semble bien avoir été, pour l’artiste vieillissant, une préoccupation de tous les instants. Comme si Eros cherchait à pactiser avec Thanatos.— (L'Express, 15 décembre 2006)
Dracula n’est jamais loin, Thanatos sourit à Eros, les anges froissent leurs ailes dans la boue des dépravations, l’amour ressemble à la guerre, j’avance mon fou, je pousse ma reine, et les vieux dompteurs libidineux sur le pas de leurs tombes constatent que la vie n’est que répétition.— (L'Express, 6 septembre 2001)
La série Skull (« Crâne ») , exécutée en 1951 avec Halsman, est significative. Elle est née de leur souhait commun de réaliser un nu constitué d’une accumulation de corps. Ensuite a germé l’idée suivant laquelle cet enchevêtrement pourrait, à une certaine distance, représenter un crâne, mêlant ainsi Eros et Thanatos.— (L'Express, 4 avril 2005)
La force de la vie — Éros — au contraire, est crise et stimulation qui arrache le corps à la force de la mort et le déséquilibre perpétuellement.— (Alain Houziaux, La psychanalyse peut-elle guérir ?, L’Atelier, 2005, page 96)
Note : Tous les guides typographiques canadiens et la plupart des guides typographiques français recommandent de mettre l’accent sur la majuscule.
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