à la chien \a la ʃjɛ̃\
Quels signes aussi dans le champ des chevelures, dans la plantation hirsute mangeant le front plus ou moins ! Quelles mentalités de parents révélées par les coiffures « à la chien » des petites filles !— (Léon Frapié, La Maternelle, Librairie Universelle, 1908)
La femme du jeune notaire d’X… n’avait pas froid aux yeux. Elle se permettait les décisions brusques et gamines d’une femme qui copiait les robes de « ces dames du château », chantait en s’accompagnant elle-même et portait les cheveux à la chien.— (Sidonie-Gabrielle Colette, La Maison de Claudine, Hachette, 1922, réédition Le Livre de Poche, 1960, page 77)
Nous avions treize, quatorze ans, l’âge du chignon prématuré, de la ceinture de cuir bouclée au dernier cran, du soulier qui blesse, des cheveux à la chien qu’on a coupés — « tant pis ! maman dira ce qu’elle voudra ! » — à l’école, pendant la leçon de couture, d’un coup de ciseaux à broder.— (Sidonie-Gabrielle Colette, La Maison de Claudine, Hachette, 1922, réédition Le Livre de Poche, 1960, page 100)
Avec ses cheveux à la chien sur le front et son ruban grenat au cou, elle avait, à six ans, l’aspect, en petit, d’une créature des boulevards extérieurs.— (Léon Frapié, « L’Orpheline », dans Les Contes de la maternelle, éditions Self, 1945, page 51)