à la va-comme-je-te-pousse \a la va kɔm ʒ(ə )tə pus\
On emportait les opérés coupacés et livides, en plusieurs tronçons sur des brancards, à la queue leu leu, à la va-comme-je-te-pousse, les pinces brinquebalant dans les abdomens ouverts ainsi que des veaux ou des porcs.— (Léon Daudet, Souvenirs littéraires – Devant la douleur, Grasset, 1915, réédition Le Livre de Poche, page 140)
Je m’en pris à Lucifer et lui de se moquer et de me dire : Celui qui, le premier jour, nous a créés à partir du souffle de l’infini et du feu, avant même qu’Il ait créé ce monde à la va-comme-je-te-pousse, est mon modèle.— (Stefan Heym, Ahasver, le juif errant, L’Âge d’Homme, 1991, page 58)
C’était un homme petit et brun habillé à la va-comme-je-te-pousse, pas même coiffé, les manches de sa veste noire remontées sur ses avant-bras nus.— (Fred Vargas, Pars vite et reviens tard, 2001)
Au début, on avait essayé de les aligner, mais ensuite, la guerre avait dû alimenter le cimetière de tellement de corps qu’on les avait placés dans l’ordre où ils arrivaient, à la va-comme-je-te-pousse.— (Pierre Lemaître, Au revoir là-haut, Albin Michel, Paris, 2013, page 150)