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L'égothèle d'Australie (Aegotheles cristatus), qui appartient pourtant à l'ordre des apodiformes, présente des similarités d'apparence étonnantes avec les strigidés et les caprimulgiformes.
(Ornithologie) Genre d'oiseaux percheurs propres à l'Australasie appartenant à l'ordre des apodiformes[1] (et à la famille des aegothélidés qui leur est propre) et comprenant 10 espèces existantes caractérisées par une apparence singulière qui rappelle à la fois les strigidés (e.g. chouettes) et les caprimulgiformes (engoulevents, podarges et types apparentés), les premiers par la posture verticale, la coloration et le patron cryptique de leur plumage et la grosseur remarquable des yeux, et les seconds par la présence de vibrissesrictales et leur bec dont la portion externe est assez réduite mais dont la fente s'ouvre sur une gueule très largement fendue à la façon des podarges et des ibijaux.
Une autre espèce, l’égothèle calédonien (Aegotheles savesi), semblait avoir disparu, mais des individus ont été récemment observés dans une zone montagneuse à l’ouest du massif du Kouakoué.— (Les forêts de montagne de la Nouvelle-Calédonie. Robert Nasi, Tanguy Jaffré, Jean-Michel Sarrailh Bois et Forêts des Tropiques, 274: 5-18, 2002.)
La difficulté de trouver la position taxinomique la plus appropriée des égothèles au sein de la classe des oiseaux tient aux caractéristiques uniques et franchement étonnantes de ces oiseaux, qui ressemblent à un croisement entre une chouette épervière et un ibijau alors que leur génome semble démontrer que leurs plus proches parents seraient voisins des martinets et des colibris. L'opinion la plus couramment en vogue est que les égothèles seraient les descendants actuels les plus proches de l'ancêtre commun des cypsélomorphes, ce regroupement envisagé par le célèbre évolutionniste Thomas Huxley qui incluait dans un même clade les caprimulgiformes, les apodiformes et les trochiliformes selon l'acceptation actuelle de ces ordres. Ainsi, si l'on cherche à s'imaginer à quoi pouvait ressembler le précurseur ancien des colibris, on devrait se représenter un oiseau ressemblant assez bien à l’égothèle.
Notes
En biologie, le genre, premier mot du nom binominal et les autres noms scientifiques (en latin) prennent toujours une majuscule. Par exemple, pour l’être humain moderne : Homo sapiens, famille : Hominidae. Quand ils utilisent des noms en français, ainsi que dans d’autres langues, les naturalistes mettent fréquemment une majuscule aux noms de taxons supérieurs à l’espèce (par exemple : les Hominidés, ou les hominidés). Un nom vernaculaire ne prend pas de majuscule, mais on peut en mettre une quand on veut signifier que l’on parle non pas d’individus, mais de l’espèce (au sens du couple genre-espèce), du genre seul, de la famille, de l’ordre, etc.
↑La position systématique de ce genre continue d'être l'objet de nombreuses divergences d'opinion. Le Congrès ornithologique international, qui fait autorité en la matière, recommande dans son plus récent communiqué son placement au sein de l'ordre des apodiformes sur la base des plus récentes études de phylogénétique moléculaire. Par contre, des études sur la morphologie crânienne des égothèles dans les années 1960 (Simonetta, A.M. (1967), Archivio Zoologico Italiano 52: 1–35) ont incité certains taxinomistes à créer l'ordre distinct des aegothéliformes pour ce genre, alors que la position traditionnelle majoritaire a été jusqu'à la dernière décennie de ranger ces oiseaux au sein de l'ordre des caprimulgiformes.
