équipoller \e.ki.pɔ.le\ ou \e.kɥi.pɔ.le\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Le gain équipolle la perte.
Comme son rang dans le monde équipollait à celui de reine au théâtre, il fut reçu plus doucement et d’un sourcil moins farouche.— (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
Te voilà enfin, s’écrie-t-il, je croyais que u m’avais abandonné, et il l’entraîne vers le comptoir, ou dans la salle du fond, ou ils sortent ensemble, quoique cela ne soit guère probable, car Mercier est las, il a envie de s’asseoir, de se rafraîchir, avant d’aller plus loin, et il a des choses à raconter qui peuvent difficilement attendre, et Camier lui aussi a des choses à raconter, oui, ils ont des choses importantes à se dire et ils sont las, et puis il y a longtemps qu’ils ne se sont pas vus, et il faut que tout cela se calme et s’éclaircisse, et qu’ils sachent à peu près à quoi s’en tenir, et si l’avenir s’annonce bon ou mauvais ou tout simplement quelconque, comme c’est le cas si souvent, et s’il existe un côté plutôt qu’un autre où ils auraient intérêt à se diriger, enfin bref où ils en sont, avant de pouvoir se précipiter, dans un accès de lucidité souriante, vers l’un des nombreux buts qu’équipolle un jugement indulgent, ou que souriants (facultatif) ils fassent justice de cet élan en les admirant de loin, car ils sont loin, l’un après l’autre.— (Samuel Beckett, Mercier et Camier, 1946, pages 134-135)