étarquer \e.taʁ.ke\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison)
Elle était contre moi, muette, bandée, comme une pesée lourde et nocturne, ses seins durs et nus sous la blouse tendus par la fraîcheur comme une voile étarquée.— (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
Et louées Celles avec nous qui, sur les grèves souillées d’algues comme des bauges désertées, et dans la puanteur sacrée qui monte des eaux vastes —quand l’ipomée des sables vire au rouge d’hyacinthe,—et la mer revêtant sa couleur d’holocauste— auront su s’étarquer à de plus hautes vergues !— (Saint-John Perse, « Amers » dans La Nouvelle Revue française, janvier 1953, no 1, page 24)
Du poignet, de la poigne, du nerf, étarque voyons, étarque…— (Jacques Sternberg, Le Navigateur, 1977, page 140)
Eux aussi appréciaient la belle ouvrage, le bord bien tiré, le cap suivi au mètre près, le foc impeccablement étarqué, ni trop, ni trop peu, la voile serrée à la limite du frisottage de ses parties supérieures.— (Martine de Rosny-Farge, La Petite Fille du lac : souvenirs lémaniques, 2002, page 190)
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